Christian a rejoint Société Générale il y a presque 33 ans et il s’approche désormais doucement de la retraite. « On se met à penser à certaines choses auxquelles on ne pensait pas à 30 ou 40 ans », nous explique-t-il. Il ne s’imagine ainsi pas vivre une retraite oisive… au contraire, il a très vite senti qu’il allait avoir le besoin de partager ses expériences, de transmettre à la jeunesse, de continuer à apporter sa pierre à l’édifice pour reprendre ses mots. « Avec le vieillissement de la population, on a tendance à beaucoup parler des personnes âgées mais il ne faut pas oublier que l’avenir d’un pays, c’est sa jeunesse ! ». Une jeunesse qu’il a toujours eue à cœur : avant de devenir employé de banque, il se rêvait instituteur.
Alors quand une collègue lui parle de la Fondation Société Générale et de son focus sur les jeunes, sa curiosité est immédiatement piquée. Il découvre l’existence de Proxité, une association dédiée à la réussite de la jeunesse. Il devient aussitôt bénévole. Il rejoint ainsi les 1 500 personnes actives qui accompagnent autant de jeunes. Au total, ce sont plus de 5 000 jeunes qui ont été soutenus depuis que Proxité existe.
Un accompagnement dans la durée
C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Walid alors qu’il entre en 5ème.
Walid n’est pas un grand parleur. Si bien que Christian s’est plusieurs fois demandé si quelque chose n’allait pas. Mais tout va bien, il a juste tendance à n’ouvrir la bouche que lorsque c’est véritablement nécessaire. Walid n’a pas particulièrement de difficultés scolaires. Christian le décrit comme très intelligent et curieux. « Il avait davantage besoin d’être accompagné sur son organisation, me dit-il. Il avait de mauvaises notes parce qu’il n’expliquait pas son raisonnement en mathématiques ». Et si Christian l’a connu en 5ème, Walid est maintenant en seconde depuis la rentrée de septembre. « C’était un enfant... Et maintenant j’ai affaire à un semi-adulte. On voit vraiment l’évolution de la personne. C’est très satisfaisant d’avoir ce suivi dans la durée : on voit la progression ».
Un engagement pour tous
Pourquoi s’engager auprès de l’association ? Christian cite évidemment le sentiment d’accomplir quelque chose d’utile, d’apporter sa pierre à l’édifice pour cette jeunesse qu’il veut tant aider. Mais les avantages sont multiples pour lui : « j’ai gagné en patience, nous explique-t-il. Et c’est précieux dans mon travail où je dois former des collègues. J’ai aussi appris à voir les problèmes différemment pour me montrer plus pédagogue. » Quand il en parle autour de lui, il voit souvent des gens repousser l’idée sous le prétexte qu’ils n’ont pas le temps.
Christian est persuadé que le temps se trouve : « On peut tous trouver deux heures par semaine, surtout si c’est pour aider un jeune ».
A l’écouter, il y a clairement deux gagnants dans cette relation… Walid et Christian sortent tous les deux grandis de leur rencontre.