SOS Villages d’Enfants : quand le sport est un levier éducatif global
Créée en 1956, l’association SOS Villages d’Enfants en France, a toujours eu pour mission de prendre en charge des enfants sans soutien parental ou en risque de le perdre. Organisée en fédération internationale, cette action est présente dans plus de 136 pays et accueille plus de 66000 enfants. En France, les villages d’enfants sont au nombre de 18 pour 900 bénéficiaires.
Et si l’association est connue pour son combat pour la protection des droits des enfants en tant que droits fondamentaux, elle a également toujours su renouveler ses actions pour améliorer le quotidien de ses bénéficiaires.
Le Programme d’Épanouissement par le Sport
« Je me suis découvert, raconte Emmanuel. J’ai suivi les stages pendant deux années de suite. J’ai été vers le sport collectif pour me permettre de progresser autour de mes points faibles comme la confiance, la communication avec les autres, la prise de responsabilité́. Au début, je faisais les choses dans mon coin et j’allais peu vers les autres. Petit à petit, j’ai progressé. La deuxième année, lors du stage en Espagne, j’ai été promu capitaine. Ce rôle m’a poussé à donner des directives, à encourager les autres. Et je me suis rendu compte que ce qui me passionnait, c’était de transmettre mes connaissances aux autres, que j’avais ça en moi… Aujourd’hui je fais une licence STAPS à Orléans et je veux devenir entraîneur. C’est mon rêve ».
Le programme PEPS a vu le jour en 2010, à l’initiative d’un directeur de village des Hauts-de-France. Il organise une traversée pour le Maroc pour faire sortir les jeunes du village et leur faire découvrir le pays sur fond d’activités sportives, - notamment de randonnées à vélo.
Devant le succès de ce premier séjour, SOS Villages d’Enfants décide d’en faire une partie intégrante de son accompagnement. Les programmes proposent désormais quatre parcours avec la randonnée, les sports nautiques (plongée, voile, …), l’équitation et l’expression corporelle (avec de la danse moderne jazz, du cirque ou de la capoeira). Ils se déroulent trois fois dans l’année, avec une semaine en février, une autre en avril et une dernière en juillet.
Les enfants qui choisissent le parcours PEPS sur l’expression corporelle viennent souvent pour travailler leur rapport au corps et à l’estime de soi. Pour la randonnée, c’est davantage pour exercer leur autonomie et leur prise de décision.
Sébastien Van Egroo, responsable du PEPS au sein de l’association
Le sport : un levier éducatif global
Pour SOS Villages d’Enfants, le sport est vu comme un levier éducatif global : un moyen pour chaque enfant d’atteindre les différents objectifs qu’il s’est fixé. Qu’il s’agisse de l’estime de soi, de la relation aux autres ou de l’hygiène corporelle, le sport est un moyen d’apporter de nouvelles solutions et éclairages aux problèmes du bénéficiaire. Le programme accompagne 50 à 60 jeunes chaque année.
« On a vraiment des objectifs qualitatifs plus que quantitatifs, nous confie-t-il encore. Nous avons même ce que l’on appelle des PS-PEPS, des programmes spécifiques que l’on vient mettre en place spécifiquement pour répondre aux besoins d’un jeune., Dans ce cas, ce sont souvent les villages qui viennent vers nous en nous disant qu’ils ont tout essayé avec un enfant et qu’ils ont besoin d’aide. »
Les belles histoires du Programme d’Épanouissement par le Sport sont nombreuses. À l’image de Cheyenne qui en parle comme étant un véritable déclic. « Ça a tout changé dans ma vie de tous les jours », explique-t-elle en souriant.
Copyright photo : SOS Village d'enfants France