Plan International : agir pour les droits des filles

Depuis 1937, l’ONG Plan International œuvre dans 75 pays pour défendre les droits des enfants. Dans le cadre de l’initiative #MoveForYouth, la Fondation Société Générale C’est vous l’avenir a souhaité appuyer encore davantage son soutien à cette structure : Plan International a été l’une des 5 structures internationales qui ont bénéficié du don collecté dans le cadre de ce défi solidaire et sportif.

Jeune femme

A l’occasion de la journée mondiale de l’enfance le 20 novembre, retour sur ce combat en faveur des plus jeunes avec Anne Bideau, la nouvelle directrice de Plan International France.

Que ce soit à la suite de conflits, de catastrophes naturelles ou d’une pandémie, les conséquences les plus graves sont toujours à chercher du côté des droits des femmes et de ceux des enfants.

Et, à l’intersection de ces deux vulnérabilités, nous retrouvons les filles qui vont être les plus exposées à la déscolarisation, aux violences, au travail forcé, aux mariages précoces accompagnés de grossesses tout aussi précoces avec les risques que l’on connaît pour la santé.

« Les droits des filles ont tout de suite était pris en compte chez Plan International, nous explique Anne Bideau. Les droits des enfants englobent bien sûr les deux sexes. Mais il y a progressivement eu une prise de conscience que les droits des filles nécessitaient une attention spécifique parce qu’il y avait des barrières liées aux inégalités de genre qui leur étaient propres, et qui venaient s’ajouter à celles auxquelles font face les enfants en général. »

La structure affirme donc que si des actions spécifiques en faveur des filles ne sont pas menées, on n’arrivera pas à atteindre l’objectif d’un monde plus juste où les droits des enfants sont respectés.

Il ne s’agit évidemment pas l’idée de privilégier les filles. Mais c’est vraiment de construire avec les filles et les garçons, pour s’assurer à chaque instant que les filles ont accès aux mêmes droits que les garçons.

Anne Bideau, directrice Plan International France

Un moment crucial du combat

La volonté n’est pourtant pas d’assombrir le tableau…

Les chiffres de l’extrême pauvreté n’ont cessé de reculer pendant ces dernières décennies, accompagnés dans un même temps d’un déclin de la mortalité infantile, du recul du travail des enfants, d’un meilleur taux de scolarisation des enfants, etc.

Cela ne va jamais aussi vite que l’on pourrait le souhaiter, mais ces tendances restent enthousiasmantes.

La pandémie actuelle a cependant mis un coup d’arrêt à ces progrès et nous voyons maintenant une inversion des tendances.

L’extrême pauvreté remonte, de même que la déscolarisation avec des écoles encore fermées dans de nombreux pays, couplée à la décision de certaines familles de mettre tout le monde au travail pour essayer de grappiller quelques centimes pour nourrir toutes les bouches.

Sans compter la crise climatique et le risque de voir, par endroits, des terres cultivées disparaître à cause de la montée des eaux.

« Nous avons beaucoup de raisons de continuer à se mobiliser et à se battre », assène Anne Bideau avec conviction.

Un combat que Plan International mène sur de nombreux fronts. Déjà soutenue au Cameroun par la Fondation Société Générale sur un programme centré sur l’éducation et l’insertion professionnelle, l’ONG ciblera le soutien dans le cadre de l’initiative #MoveForYouth sur un nouveau projet intitulé « Championnes », projet qui rayonne déjà au Bénin, en Guinée et au Togo. Également soutenu par l’AFD (Agence Française de Développement) et la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), le projet vise l’émancipation des jeunes femmes au travers de la pratique du football féminin.

« La pratique sportive est évidemment un levier, nous livre la directrice de Plan International France. On est vraiment dans une approche où l’on amène les jeunes eux-mêmes à prendre conscience de ce que sont leurs droits, les biais et préjugés qui existent, etc. Et on leur donne les outils pour qu’ils puissent agir pour faire changer les choses par eux-mêmes. »