Thierry Dusautoir, un capitaine sur le terrain de l'insertion
« J’ai plus l'habitude du terrain que des conseils d'administration » sourit Thierry Dusautoir. L’ancien capitaine du XV de France est en terrain connu en faisant sa première sortie en tant qu’administrateur de la Fondation Société Générale C’est vous l’avenir. Il faut dire que l’association Sport dans la ville a tout pour séduire l’ancien rugbyman. «Sport dans la ville correspond parfaitement à ma sensibilité. Je pense vraiment que le sport est un outil exceptionnel d'inclusion, un outil social, également bon pour la santé » souligne T. Dusautoir.
Fondée en 1998, Sport dans la Ville assure la mise en place et l’encadrement de centres sportifs dans des quartiers prioritaires de la Politique de la Ville (QVP). L’ensemble des programmes développé par l’association permet de favoriser l’insertion sociale et professionnelle de 7 000 jeunes issus de quartiers sensibles. La Fondation Société Générale soutient spécifiquement le programme « Job dans la ville ». Il permet à 1.630 jeunes d’être accompagnés par un.e responsable insertion ainsi qu’un.e parrain/marraine tout au long de l’année, tant dans leur orientation professionnelle que dans leur accès à la formation ou à l’emploi. Il y a une totale interconnexion entre Sport dans la ville et son programme Job dans la ville. Les jeunes des QVP rejoignent l’association dès leurs 6 ans pour faire du sport et bénéficient en grandissant du programme Job dans la ville dès leurs 14 ans.
C’est le cas de Youssef, étudiant en IUT information et communication qui a suivi les traces de son frère, lui aussi passé par « Job dans la ville ».
Avoir de l'impact
« Mon responsable insertion était présent pour m’aider à chaque moment de doute » se souvient Youssef. Il représentera d’ailleurs son quartier en finale d’un concours d’éloquence entre tous les QVP du Rhône.
« Finalement la boucle est bouclée, souligne Thierry Dusautoir. L’association les suit depuis leur jeunesse. Puis au moment de l’orientation, elle les accompagne jusque dans leurs études supérieures. Et s’ils souhaitent ensuite mener des projets entrepreneuriaux, l’association est là aussi. L’accompagnement va leur permettre de leur donner les outils pour atteindre leurs objectifs et peut être sortir d'une situation qui au départ n’était pas la meilleure. La population visée en priorité est celle des QVP mais pas que. Cela reste ouvert aux autres. Et je trouve cela chouette en fait, cela permet finalement cette mixité sociale. Aujourd'hui, on voit bien qu’avec l'ensemble des sujets adressés par « Sport dans la ville » nous sommes au cœur même de l'action de la Fondation. Cela valide justement mon engagement en tant qu'administrateur ».
Une analyse que rejoint Sidonie Mérieux, lyonnaise et administratrice de longue date de la fondation : « J'ai adoré ce que j'ai fait ces dernières années au niveau de l'insertion parce que justement c'était très ancré sur les territoires. Avec, à la Fondation, des équipes qui vont sur le terrain et qui savent mobiliser les administrateurs aussi quand il le faut pour venir avec eux, visiter les structures, accompagner, faire pitcher les entrepreneurs sociaux, les rencontrer… Notre rôle d’administrateur va bien au-delà de dire oui ou non à une subvention. On doit pouvoir mesurer concrètement l'impact de nos décisions, toucher du doigt les bénéficiaires de ces structures et c'est ce qui est le plus intéressant dans ce genre de mandat ».