Pro bono : retour sur la mission pilote de l’Inspection Générale

Dans le cadre des actions de solidarité qu’elle propose aux collaborateurs, la Fondation Société Générale met l’accent depuis plusieurs années sur le mécénat de compétences. Chaque collaborateur du Groupe peut notamment dédier trois jours par an à une activité d’intérêt général sur son temps de travail. L’Inspection Générale, inspirée par les actions mises en place par les cabinets de conseil, a sollicité la Fondation pour tester un format d’engagement pro bono plus long. Une mission-pilote a ainsi été effectuée entre juin et juillet 2019.

La co-construction au cœur de l’engagement

La Fondation Société Générale propose une variété de formats de mobilisation des collaborateurs allant du parrainage à la journée solidaire ou au mi-temps senior. Les collaborateurs de l’Inspection Générale ont néanmoins souhaité tester un format en phase avec leurs enjeux spécifiques : ouvrir les inspecteurs à d’autres structures, les faire travailler sur de nouvelles problématiques et développer de nouvelles compétences sur des missions de quelques semaines.

« Il y a parfois besoin de remettre du sens et du concret dans notre métier », explique Camille Boespflug, collaboratrice-moteur dans ce projet. « Nous travaillons habituellement avec des collaborateurs du groupe Société Générale, donc apprendre à nouer des relations avec des personnes externes était très important pour nous »

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La Fondation Société Générale et son partenaire Pro Bono Lab ont ainsi créé un format d’engagement sur-mesure et la mission pro bono a démarré chez Food de Rue en juin 2019. L’association d’insertion par l’activité économique créée il y a cinq ans promeut l’alimentation durable via une boutique fournie principalement en circuit court dans le 14e arrondissement de Paris. L’association gère un chantier d’insertion exclusivement féminin et accompagne 12 femmes éloignées de l’emploi vers les métiers de l’alimentation (restauration, commerce de proximité) et l’entrepreneuriat.

La mission des collaborateurs Société Générale avait 3 objectifs : effectuer une analyse financière et économique de l’association, faire une étude de faisabilité d’un changement d’échelle puis en déduire le meilleur scénario de développement. 

Pendant un mois et demi, trois inspecteurs, Camille, Yann et Jérémy se rendaient sur place une fois par semaine, pour recueillir les informations nécessaires à leur mission mais également faire des points d’étapes avec Gauthier Hauchart, le directeur de l’association. « Food de Rue intervenait toujours en guide parce que l’insertion par l’activité économique est un secteur très particulier, dont les termes viennent grandement changer les règles du jeu économique », raconte-t-il. « La vie de l’association est très rythmée, notamment parce que Gauthier a plein d’idées », précise Camille Boespflug.

De l’impact et des envies d’engagement renouvelées

Aujourd’hui, la mission est terminée : les livrables ont été remis et il ne reste que quelques échanges entre les collaborateurs et l’association pour assurer la bonne prise en main des outils fournis durant la mission. Chacune des parties semble ravie de l’expérience.

Nous avons accédé à une connaissance plus fine de notre organisation. Nous avons surtout réappris à lever le nez, à s’ouvrir à la réflexion et à l’observation des autres.

Gauthier Hauchart, directeur de l'association, aujourd’hui plus confiant dans ses projets de développement

Pour Camille Boespflug et ses collègues, cette mission a permis d’envisager à nouveau un engagement bénévole. « Nous avons tous eu des expériences bénévoles en tant qu’étudiants mais avec le travail et les déplacements, c’était difficile de s’y remettre », admet-elle. « Mais aujourd’hui, nous nous disons tous que nous pourrions aider l’association un soir par semaine, parce que nous voyons qu’un regard extérieur, ou juste discuter, ça peut quand même aider. »