Entreprendre Pour Apprendre : développer l’esprit d’entreprendre à l’école

Chaque année, Entreprendre pour apprendre accompagne plus de 30 000 jeunes en leur permettant de découvrir le monde de l’entrepreneuriat et de l’entreprise. Une association soutenue par la Fondation d’entreprise Société Générale C’est vous l’avenir depuis plus de trois ans déjà.

Contenu
Stand EPA

Faire le lien entre l’école et le monde du travail pour faciliter l’orientation des jeunes, c’est de cette volonté qu’est née la fédération Entreprendre pour Apprendre (EPA). « Nous avons voulu casser un paradigme qui est très français, nous explique Adeline Mongrué, sa directrice nationale. Nos enfants suivent le schéma j’étudie, je m’oriente, je travaille… mais si à un moment donné on décroche de ce triptyque, cela devient très compliqué. Alors que si on rend le parcours plus poreux où l’on rencontre le travail, que l’on étudie et que l’on s’oriente un peu différemment parce que l’on a testé deux ou trois métiers, cela apporte véritablement une grosse différence ».

On estime aujourd’hui que 40% des décrochages scolaires sont liés à une pédagogie inadaptée ou à la méconnaissance des métiers. Sur ce terrain, Entreprendre pour Apprendre pense avoir une vraie carte à jouer.

Des aventures entrepreneuriales collectives ancrées sur les territoires

La fédération EPA permet aux jeunes de se confronter au monde de l’entreprise en participant à une aventure entrepreneuriale collective qui se déploie en France métropolitaine et outremer grâce à pas moins de 17 antennes régionales, avec une attention particulière portée aux établissements scolaires de zones d’éducation prioritaire et de revitalisation rurale.

« Ce n’est clairement pas le plus simple d’être une fédération associative, précise Adeline. Mais si notre organisation est telle qu’elle est, c’est pour pouvoir s’adapter au mieux aux besoins du territoire et de venir répondre à des enjeux locaux. Les associations régionales ont ainsi des présidents bénévoles, des conseils d’administration, etc. Il y a donc une tête de réseau qui vient piloter l’ensemble et des associations régionales autonomes qui adaptent localement le programme ».

Concrétement, EPA déploie le dispositif de la Mini-Entreprise®, un parcours pédagogique sur 60 heures, réparties sur toute l’année scolaire, qui va permettre à un groupe de jeunes de réfléchir ensemble à la création d’un produit ou d’un service, de sa conception à sa commercialisation. La totalité des bénéfices est ensuite reversée à une association d’intérêt général. Chaque Mini-entreprise® repose sur une alliance éducative entre encadrants de jeunes et mentors du monde professionnel. Ce programme phare de l’association, qui permet aux jeunes d’avoir une vision d’ensemble des différentes étapes de conception d’un projet entrepreneurial, existe également en versions plus courtes allant d’une simple journée d’idéation sur la journée à 20 ou 30 heures pour prototyper une idée. « Il s’agit d’une pédagogie active entrepreneuriale. C’est le principe même de l’entrepreneuriat, ils ne partent de rien et ils apprennent au fil de l’eau », souligne Adeline.

On est aussi entièrement dans l’idée d’une pédagogie inversée : les adultes ne doivent plus faire et les jeunes doivent prendre les choses en main et utiliser les adultes comme des ressources.

Adeline Mongrué, directrice nationale Entreprendre pour Apprendre France

Le Festival Entreprendre Pour Apprendre

Le 8 juin dernier s’est tenu le Festival Entreprendre pour Apprendre au Nouveau Chalet du Lac à l’orée du bois de Vincennes : un moment fort qui permet de rassembler l’ensemble des antennes régionales pour célébrer la réussite des mini-entrepreneurs. Les projets sont d’une très grande diversité allant de jeu de société pour imaginer un avenir plus durable à la production d’objets en cire d’abeilles.

Stands Festival EPA

Adeline Mongrué ne compte plus les anecdotes qui soulignent la détermination et l’inventivité de ces jeunes : « C’était dans une classe en Normandie où la PDG de l’entreprise avait quatorze ans, toute petite, toute fluette et elle vient raconter son projet avec une confiance phénoménale. Il s’avère qu’elle était très timide mais que l’expérience l’avait aidée à travailler sa posture. Sa Mini-Entreprise® venait créer de jolies petites trousses ou housses de portables en tissu. Elle m’explique qu’ils n’avaient même pas assez d’argent pour acheter le tissu donc ils ont été voir le supermarché du coin pour leur demander s’ils avaient des chutes de vêtements invendus. Ils se retrouvent avec des tonnes de tissu mais ils ne savent pas coudre et leurs parents non plus. Ils ont alors eu l’idée d’aller voir les femmes de ménage de l’école. Résultat des courses, celles-ci ont amené des machines à coudre après la classe pour leur montrer comment faire ».

Pour Adeline, la morale de cette histoire est simple : on imagine qu’avoir un réseau est quelque chose réservée aux privilégiés alors qu’il s’agit parfois de demander de l’aide aux gens qui nous entoure. Chaque personne a des talents, des moyens qu’ils peuvent mettre à contribution dans un collectif. Tel est l’un des apprentissages fondamentaux qu’Entreprendre Pour Apprendre véhicule.