Depuis 2021, l’Opéra national du Rhin vagabonde sur les chemins d’Alsace et du Grand Est avec son Opéra Volant. Le principe : présenter une œuvre en tournée dans plusieurs villes du Grand-Est, parfois dans des lieux qui n’accueillent jamais de spectacle lyrique. Il s’agit cette année des Fantasticks, une comédie musicale pour toute la famille (à partir de 8 ans) qui fait les beaux jours de Broadway. Elle est présentée du 18 février au 2 avril en version française dans une mise en scène de Myriam Marzouki.
La comédie musicale The Fantasticks détient le record absolu de longévité, avec près de quarante-deux années passées à l’affiche du même théâtre new-yorkais. Son histoire rocambolesque, a quelques points communs avec Roméo et Juliette. Deux parents, Mme Hucklebee et M. Bellomy, décident d’ériger un mur entre leurs deux jardins mitoyens. Veulent-ils punir leurs enfants qui ne veulent pas jouer ensemble ? Au contraire, c’est une ruse. En les empêchant de se voir, ils vont créer une vraie complicité.
Librement inspirée d’une pièce du dramaturge français Edmond Rostand, l’auteur de « Cyrano de Bergerac », la comédie musicale The Fantasticks a été présentée pour la première fois le 3 mai 1960 au Sullivan Street Playhouse de New York. La musique et les paroles sont signées de Tom Jones. L’une des chansons de la pièce deviendra un tube : « Try to Remember » a été chantée par Franck Sinatra et même reprise dans des publicités pour du café !
Un dispositif léger et portable !
Ce nouveau spectacle, donné dans une nouvelle traduction française adaptées à tous les publics, est présenté́ en tournée non seulement à Colmar (Comédie de Colmar), Mulhouse (Théâtre de la Sinne) et Strasbourg (Théâtre de Hautepierre), mais aussi dans d’autres localités du Grand Est, dont Sainte-Marie-aux-Mines, Vogelgrun et Sarre-Union. Pour que Les Fanstatisks puissent partir en tournée, il faut imaginer une mise en scène, des décors et des costumes faciles à transporter et adaptables à des scènes de différentes tailles. Tout un défi que relève chaque année l’Opéra Volant.
« Notre spectacle doit donc rester techniquement simple et léger pour être facile à transporter, monter et jouer, explique la metteuse en scène Myriam Marzouki . Ce n’est pas une contrainte mais, au contraire, un cadre enthousiasmant, qui permet de réinventer l’art des tréteaux, tout en proposant une création visuelle contemporaine. De la même manière que les enfants inventent des scénographies imaginaires en jouant avec trois fois rien, il est possible de faire un théâtre de très peu... et donc un théâtre de tréteaux. » En guise d’orchestre, un piano et une harpe. Dans la distribution, cinq chanteurs et trois comédiens. Les décors signés Margaux Folléa évoquent les années 1960, clin d’œil à l’époque à laquelle a été créé cette comédie musicale.
« Nous avons imaginé une scénographie mobile et facilement manipulable sur la scène pour produire de belles images. C’est une jolie machine à jouer, une miniature polie avec soin par les artisans des ateliers de l’Opéra national du Rhin, qui nous permet de revisiter cette œuvre des années 1960 avec une approche plus contemporaine, notamment des relations parents-enfants et des personnages féminins. »
Les premiers pas de jeunes artistes
Sur scène, The Fantasticks sera porté par les jeunes chanteurs de l’Opéra Studio de l’OnR. Durant une à deux années, les artistes de l’Opéra Studio sélectionnés parmi de très nombreux candidats de toutes nationalités approfondissent leurs connaissances artistiques et techniques grâce à des masterclasses et des séances de perfectionnement diversifiées.
Cette formation d’excellence dispensée à Colmar répond aux besoins actuels des métiers de la scène et a pour objectif d’accompagner au mieux l’insertion professionnelle de chaque nouvelle promotion. Aux côtés des deux jeunes pianistes chefs de chant de l’Opéra Studio, 2 harpistes assurent en alternance la musique. Elles sont issues de la classe de harpe de la Haute école des Arts du Rhin. Et l’équipe ne serait pas au complet sans trois comédiens tout juste sortis de l’école du TNS, et soutenus par le Jeune Théâtre national.
