Apprentissages, partage, impact : les associations d'éducation par le sport se retrouvent chez Société Générale
Un moment privilégié pour réfléchir à son action
Cette journée des partenaires a eu lieu le 4 avril dernier, à la suite d’un premier rendez-vous organisé en octobre 2023. Elle a réuni à La Défense une dizaine d’associations qui utilisent les leviers du sport à des fins d’éducation et d’insertion. Ces structures ont à cœur de défendre leur secteur et faire grandir les méthodes innovantes qu’elles mettent en place au quotidien auprès de leurs bénéficiaires.
Ces moments sont également une autre manière pour la Fondation de proposer son accompagnement. Ils instaurent une dynamique partenariale collaborative entre fondation et associations soutenues, et permettent aux associations de créer des synergies avec des acteurs aux approches complémentaires, qu’elles n’auraient peut-être pas rencontrées par ailleurs.
Au cœur de cette journée organisée autour de moments en plénière et en ateliers en plus petits groupes, des temps informels sont intégrés pour développer un sentiment de communauté et d’entraide.
Prendre de la hauteur
Pour démarrer la journée, les partenaires présents ont pu découvrir en avant-première la nouvelle étude du think tank VersLeHaut, qui sera publiée à partir du 23 avril. Intitulée Le sport, terrain d'éducation, cette étude menée pendant six mois et, financée en partie par la Fondation Société Générale, part d’un double constat : le sport n’est pas suffisamment mobilisé comme outil éducatif à l’école ; et la pratique sportive en dehors de l’école manque d’ambition éducative. C’est alors un plaidoyer pour une éducation « en mouvement » que porte cette étude.
Durant la présentation, Guillaume Prévost, délégué général de VersLeHaut, et David Blough, rapporteur de l’étude, ont rappelé que le sport, contrairement aux idées reçues, n’est pas éducatif en soi. Il peut être exclusif, comme c’est le cas dans la quête de performance permanente, autant que vecteur de valeurs de partage et de respect. En reprenant l’idée de Gilles Vieille Marchiset, professeur des universités à Strasbourg, c’est le « triangle didactique entre l’activité, l’éducateur et le jeune » qui participe à l’éducation. Un des enjeux de société soulevés par leurs travaux est donc de reconsidérer le corps comme une surface d'apprentissages fondamentaux sans laquelle les apprentissages cognitifs ne peuvent avoir lieu. Les deux intervenants ont donc pu présenter leurs observations et recommandations devant un panel d’experts afin de mieux comprendre comment porter les messages du secteur au plus grand public.
La matinée s’est poursuivie avec une intervention originale : une découverte de l’eSport avec Guillaume Merlini, président-fondateur de GamersOrigin, un des tous meilleurs clubs esport français, mais également une agence de communication spécialisée dans l’esport.
Guillaume Merlini a mis en avant cette discipline encore méconnue, qui a beaucoup à apporter au secteur associatif et aux acteurs de l'éducation et de l’insertion par le sport, tant du côté de la levée de fonds avec des collectes en streaming comme le Z Event que du côté des apprentissages à travers la pratique elle-même.
Les participants à la journée - Crédits photos : Edouard Monfrais-Albertini
Des ateliers pratiques sur des enjeux stratégiques
L’après-midi, les associations se sont retrouvées pour des ateliers pratiques liés à la mesure d'impact, en continuité des ateliers d’octobre. Ces ateliers ont été menés par Emmanuel Rivat de l'Agence Phare, une entreprise de conseil spécialiste de la mesure d'impact, et David Blough, spécialisé dans le secteur de l’éducation par le sport, notamment en étant à la tête de PLAY International de 2013 à 2020. Il est aujourd’hui le fondateur de Dix, dédiée à l’utilité sociale du sport auprès des organisations porteuses d’innovation et d’impact social.
Durant deux heures, les représentants d’associations ont été mis à contribution à travers une approche de partage et de mise en pratique. Un des groupes a travaillé sur la typologie des modes d'impact et des bonnes pratiques à répliquer pour trouver de nouveaux leviers d'impact à actionner dans leurs programmes existants.
L'autre groupe s’est concentré sur la preuve d'impact, c'est-à-dire l'indicateur. Ils ont pu décortiquer comment réfléchir à leurs indicateurs, comment les appliquer à leurs projets et surtout choisir les outils de collecte pertinents.
À travers la journée, les associations se sont ainsi nourries de l'expérience des autres, ont partagé leurs questions communes et ont réfléchi dans une logique de communauté de pratiques qui veut grandir et construire des projets pour défendre une vision du sport-développement ou socio sport qui allie éducation, épanouissement, insertion, plaisir et jeu.